Le pari qu’il fait ainsi n’est pas dans l’accumulation de techniques mais au contraire dans le dépouillement, l’appauvrissement de la rencontre. Si il y a mise en scène, c’est en fait pour le clown une mise en selle… et le voyage lui appartient ! Tenir ce qui le porte – y être fidèle. Et cela devient son terrain de jeu, un torrent de jeu, un torrent de « je » à travers tous les jeux.
On peut donner toute sorte de spectacle à notre clown : ça va ouvrir !
Et ce qui va arriver – ce qui arrive – est plus important que ce qui était –ou est – prévu. Ce qui implique qu’il y ait toutefois quelque chose de prévu…mais ça va être tiré vers le vivant, tendu vers le vivant. Le clown veut faire quelque chose et il lui arrive autre chose : nous pouvons espérer faire un spectacle avec tout ce qui arrive.
C’est quand j’y suis que je sens que mon écriture n’est qu’un support – un pré-texte. Car le clown ne re-présente pas : il n’est pas en re-présentation mais il présente, il est présent, il donne et fait recevoir…quel présent !