Suzanne
Ce matin, c’est un poème qui me vient quand je pense à toi Suzanne, ça y est tu as bouclé ton bagage hier, une valise en carton pour un voyage céleste, toi, ma cousine éloignée… Eloigné, je ne serai pas présent demain pour te claquer la bise, et t’entendre, le regard franc, me dire, un sourire déchirant ton visage lumineux, « Christophe, ti bo avé ta veste, ta rendé vous ? » et les autres bouffés de rire….Drôle ce langage difficile que tu avais, une sale méningite de naissance, et ton esprit pourtant vivace, Suzanne, si proche de …Bernadette. Belle cousine, tu étais, cette semaine à Cannes, Bernadette ma marionnette…. avec quelques autres humains de carton, de chiffon, de mousse, nous donnions vie un moment, aux petits êtres, et c’est ainsi… Quand je reprends, quand je reprendrai, le fil de mes pensées de mes souvenirs, je te vois, au présent ou au futur,, je confonds les temps, le temps infuse…et tu es vivante, et tu vis ..A un de ces jours, Suzanne…