D’eau à Sète: le marin d’eau douce : fontaine et canal.
A Sète, par les points d’ancrage, socles statuaires pour postérité éphémère devant les halles, discours pour un poisson d’aquarium, voitures avec conducteurs et leur cortège d’états, canal sale des jouteurs et sa traversée. Des propositions de rue comme squelette pour une dimension rhapsodique de la ville, ce ne sera pas une parade, nous changeons de paradigme, la rue vie, respire, pulsations régulières, syncopées, empreintes quotidiennes, qui nous survivent. Réinvestir les lieux, les monuments, les endroits dédiés, une façade sur sa hauteur pour haranguer les foules, un bâtiment commun, lieu de mémoire, l’angle d’une rue, carrefour de rencontres, bruits et cris d’une ville insulaire, odeurs de houle toujours très proche, et le silence, silence Sètois, autre endroit de création. La rue capable d’inventer à perpétuité des successions de moments, écheveau d’éternité, Sète comme force poétique en marche ….
Tom Torel et moi avons proposé, gracieusement aux Sétois non convoqués par affiches, programmes, articles de presse, etc…..une intervention de rue. Départ place de l’hôtel de ville, les halles, rue Gambetta, passage du Dauphin et enfin quai de la résistance, retour audible par la face Nord du parvis de l’hôtel de ville avec une halte dans la fontaine du Poulpe. Un parcours parsemé de rencontres, de jeux, de défis. Les Sétois sont surpris, les zygomatiques volontaires contractés par les tendons osseux, ce fut une déambulation pour le plaisir du jeu, le plaisir du je, pour nous, pour eux.