le dossier
Un abricot sur la tête :
Tramp est un musicien de » pacotille » en retard le jour du concert de sa vie, il doit interpréter forbidden games à la guitare, le clown va s’évertuer à vivre ce prétexte avec surprises, folie et décalage. Des « cascades » musicales succéderont aux problèmes techniques, Léon tramp, jonglant avec sa prétention, tissera des liens grâce à la musique. Dans un jeu d’équilibriste , tramp cassera volontairement le récit pour écrire une autre partition de jeu avec la complicité du public. Un jeu où le sensible partage la vedette comme à l’accoutumée avec l’humour émotionnel, de la joie assumée en fût de 500.
Un abricot sur la tête : la musique en plus
J’ai en mémoire des souvenirs de silhouettes de Jacques Tati qui me sont familières, des séquences de films marquantes. Une profusion de scénarios s’amoncellent dans mon esprit : sa démarche syncopée enfantine, son mime de situation à contrario de celui qui performe et d’où jaillit le rire, le pêcheur, le tennisman, le fumeur. Dans trafic, par ses enjambées de fil invisible, il crée la future marche des Monty Python . Son personnage de facteur, mêlé d’onomatopées codifie le langage pour en extraire l’essence des rapports humains.
Quand il donne des leçons de clown, pour apprendre à monter un escalier, le professeur déporte l’attention et se souvient qu’il regardait sans doute le ciel quand son tour venait de passer au tableau. Un homme qui ressemble physiquement à Jacques Prévert, ils ont le même prénom, prend quelques longueurs sur la réalité qui nous échappe., Ainsi je construis ma maison, celle qui me manque, je pense aux étages, aux poutres, aux matériaux mais j’imagine surtout mon jardin anglais intérieur.